[CRITIQUE] Leatherface

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Réalisé par: Alexandre Bustillo et Julien Maury

Avec: Lili Taylor, Stephen Dorff…

Durée: 1h30

Genre: Horreur

Date de sortie: Prochainement

Synopsis

Préquel de Massacre à la tronçonneuse centré sur l’adolescence de Leatherface…

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Critique

Après le massacre du dernier volet, c’est au tour des Frenchies Julien Maury et Alexandre Bustillo de huiler la tronçonneuse la plus célèbre du cinéma d’horreur (désolé Ash).

Contrairement à leurs prédécesseurs, les réalisateurs nous proposent de se plonger dans le passé de Leatherface avant qu’il ne se découvre une passion pour la couture et la boucherie.

S’il y avait matière à encrasser la caméra de tripes et cervelles, Leatherface lui, préfère se la jouer enfant modèle. Pourtant, l’ouverture laissait présager un trip familial acide et poisseux sous la coupe d’une lili taylor sous exploitée. Mais là où les réalisateurs vont pêcher, c’est en abandonnant très vite le petit garçon au profit d’un jeune adulte lisse et effacé.

Misant sur un twist bancal et peu flatteur pour nos neurones, Maury et Bustillo tentent de se jouer de nous en brouillant les pistes de l’identité du tueur à la tronçonneuse.

J’éviterais de spoiler mais honnêtement, dès les premières minutes vous devinerez très facilement qui est notre petit Leatherface.

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Et c’est là toute la déception voir le foutage de gueule de cet opus, nous faire croire que ce personnage puisse devenir du jour au lendemain le plus célèbre tueur du Texas.

Que nenni Messieurs, un monstre ça se construit, ça se façonne au sang et au massacre, dans la poisse et la terreur. Il ne suffit pas de montrer deux jeunes en train de pratiquer la nécrophilie (c’est de mauvais goût en plus) ou quelques giclées d’hémoglobine pour construire le passé.

Avec leur obligation de couper court, les réalisateurs s’y perdent ne choisissant que le médiocre pour tenter de retranscrire l’essentiel sans jamais nous faire fondre de terreur.

On reste meurtri, énervé devant cette biographie peu flatteuse qui fait de cette montagne d’angoisse un simple garçonnet qui voulait plaire à sa maman.

Quid de la relation malsaine mère/fils ou de cette famille de barges ? Leatherface les passe au fil de sa tronçonneuse, débités en morceaux de vies insignifiants alors qu’ils auraient dû construire son identité sanglante.

Déconstruit dans son rythme, cet opus dévoile son dénouement sans préparation comme si les réalisateurs cherchaient à en finir le plus vite possible avec leur créature dont la subtilité et les enjeux leur ont définitivement échappés.

Tobe Hooper se retournerait dans sa tombe devant le massacre, nous on ne peut que grincer des dents et éteindra la télévision.

Boucherie cinématographique et gâchis incontestable, Leatherface devient le guignol de deux réalisateurs peu inspirés pour cet exercice périlleux. Conter la naissance n’est jamais facile mais avec cet opus, c’est la mort programmée d’un mythe qui se profile et ça pour les fans, ça fait encore plus mal qu’un coup de tronçonneuse !

Votre dévoué Freddy

Note:

note 1,5

 

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